Les voix du festival ont résonné aux 4 coins du territoire

C’est le rendez-vous musical de l’année dans la cité uvale. À Moissac on ne fait pas que visiter le cloître ou déguster du chasselas… on vient aussi écouter de la musique ! Le Festival s’est terminé ce 25 juin et les voix d’ici et d’ailleurs ont fait résonner les murs de la ville.

Les concerts délocalisés du Prélude aux voix

C’est au château de Piquecos que cette édition Festival des Voix, des Lieux… des Mondes a débuté lors d’une soirée aux accents occitans et espagnols. Pas une goutte de pluie, ce qui est de bonne augure pour les futurs concerts. Le festival, en format itinérant, a fait des escales dans plus de 10 communes : Belleperche, Montastruc, Labastide-du-temple… Un château par-ci, une place de village par-là, et le tour est joué ! Spectacle en langue des signes française, bal occitan, théâtre chez l’habitant ou même siffleurs d’oiseaux ont fait vivre en culture ces villages du territoire. L’occasion de découvrir des petits trésors du patrimoine et des lieux atypiques en même temps que des artistes de qualité.  

Lafrançaise prend du galon

Lieu d’accueil du très beau concert de Noa l’année dernière, la place de l’église s’est remplie de monde deux soirs d’affilée cette année. Le samedi, les Ogres de Barback et le Bal Brotto Lopez ont endiablé le public avec leurs chansons festives et traditionnelles. Le lendemain, même décor mais une toute autre ambiance avec le projet Wati Watia Zorey Band de Moriarty ainsi que le célèbre duo Cats on Trees. Forte de son succès et de l’implication de ses élus locaux, Lafrançaise devient petit à petit la deuxième ville du Festival des Voix, reflet de son expansion au territoire des coteaux et plaines du pays Lafrançaisin. 

Du beatbox aux accents de Marseille et à la sauce funk pour la fête de la musique

Allant puiser tour à tour dans les techniques du chant, des percussions vocales, de l’imitation, de voix ou d’instruments, le beatbox est un art qui a sa place au Festival des Voix. Radio Babel Marseille est revenu à Moissac avec un beau projet mené avec l’école Louis Gardes. Une vingtaine d’enfants ont assuré la première partie à leurs côtés, suite aux ateliers menés avec les musiciens. Leur concert au cloître, énergique et coloré a proposé une belle polyphonie de voix d’hommes explorant les quatre coins du monde, soutenue par le beatbox de Joos. Wab solo a ensuite pris le relais au Patus, seul sur scène. Armé de sa voix et de son looper, il nous a livré une musique originale, teintée de funk et de pop.

Le festival à Moissac

La chaleur monte, le soleil est arrivé… voilà l’été qui s’installe à Moissac et le festival en fait de même. Scène extérieure, buvette et food-truck se côtoient au village des voix, installé cette année au Patus. L’argentine ouvre la soirée avec Tangonella et Cuarteto Tafi, mais c’est en langue kabyle que les premières chansons vont résonner dans le cloître le vendredi soir. Souad Massi et Idir ont livré un concert intimiste jusque tard dans la nuit laissant ensuite la place aux chants basques de Manez Eta Kobreak sur la scène du Patus. Le lendemain, conférence du Tactikollectif, lectures en haut parleur, déambulations énergique de « Ça va valser » et chorale du Rio s’enchaînent toute la journée avant de laisser la place aux grandes mothers et à la rayonnante Ayo, très émue de jouer dans le cloître. La soirée s’est clôturée par les chansons totalement déjantées du groupe Lolomis où la flûte a côtoyé la transe balkanique interprétant tout aussi bien des chants russes que des incantations de magie noire !

Le dimanche, animations sur le marché, lectures et chorales ont repris du service tandis qu’un petit groupe de personnes a pu profiter d’une nouveauté cette année : une croisière concert sur le Tarn. Le soir, Lo’jo a invité les spectateurs dans leur univers cosmopolite au Hall de Paris, tandis que le duo Berezko invitait à la découverte avec leurs performances vocales a cappella. Grands corps malade a clôturé la soirée devant un public nombreux : plus de 1000 personnes ont investi la pelouse et les galeries du cloître pour venir l’écouter slamer son dernier album, plan B sorti début 2018.

Et cette année, le festival s’est rajouté un petit jour pour avoir la chance d’accueillir la grande Camille. Fidèle à son univers excentrique, elle a livré un show musical plus qu’un concert, invitant même le public à la rejoindre sur scène sur quelques morceaux. Une technique vocale maîtrisée et un spectacle en totale harmonie avec le lieu ont fait l’unanimité des spectateurs présents.

Ce festival riche de sens a livré une édition pleine de découvertes, qui promet encore une fois de belles choses pour l’année prochaine.

Découvrez l’aftermovie de cette 22ème édition :

Et la galerie photo :