Ensemble Abbatial Saint-Pierre de Moissac : études sanitaire et de programmation

 Parallèlement, l’État a mis en place, avec le concours de la commune, deux études essentielles :

  •  une première portant sur un diagnostic sanitaire,
  • une deuxième concernant un projet de programmation.

 Ces études, d’un montant total de 100 000 euros HT sont subventionnées à 50% par la Direction Régionale des Affaires Culturelles, (la DRAC).

 

Etude sanitaire pour le portail et le cloitre

L’étude de diagnostic sanitaire vise à connaître avec grande précision, l’état sanitaire des éléments majeurs de l’abbaye que sont le porche, son tympan et le cloître, afin d’élaborer des scénarios de restauration pérennes.

En 2012, une convention d’assistance à maitrise d’ouvrage entre l’Etat et la commune pour la réalisation d’un diagnostic sanitaire sur le portail et le cloitre fut signée. Ce diagnostic est justifié par la dégradation de la pierre qui endommage le monument.

En effet, depuis la réalisation de la voie ferrée au 19ème siècle qui a provoqué des infiltrations d’eau et l’augmentation de la pollution atmosphérique au 20ème, les pierres du portail et de certains piliers du cloitre connaissent un vieillissement accéléré.

La dégradation s’est nettement ralentie lors du réaménagement récent du parvis, avec l’interdiction de la circulation et l’installation de barrières empêchant les remontées d’humidité.

Aujourd’hui, de nouvelles dégradations sont constatées et de nouveaux travaux sont à prévoir.

 L’Etat par le biais de sa Direction des Affaires Culturelles, (la DRAC), le Service Territorial de l’Architecture, (le STAP), et la Ville de Moissac ont donc décidé la réalisation d’une étude cofinancée uniquement par l’Etat et la commune. Une procédure de consultation a été lancée il y a un an, associant à ce projet architecte du patrimoine, historien, archéologue, atelier de restauration, laboratoire,…

 A présent, l’Etat, l’Agence des Bâtiments de France et la Ville vont retenir une des trois équipes sélectionnées. A compter de ce moment, le groupement aura sept mois pour rendre ses préconisations de restauration et de conservation.

 Le calendrier des réunions et de l’avancée de ce chantier est soumis à l’approbation de l’Etat. Les procédures, complexes et minutieuses, sont placées sous son autorité. Les décisions qui en découlent sont collégiales.

Lorsque le programme préconisé sera rendu, (fin 2014-début 2015), l’Etat et la commune, avec le concours financier des partenaires, pourront alors engager le processus de restauration. Tant il est vrai qu’il faudra plusieurs années pour parvenir à mettre en valeur l’important patrimoine moissagais, seul du département à être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’ UNESCO.

 

Etude de programmation

L’étude de programmation consiste à définir la sauvegarde et l’affectation des éléments émanant de l’important patrimoine moissagais et leurs interactions avec le centre-ville historique.

Pour y concourir, trois axes de valorisation ont été décidés :

  •  L’amélioration des espaces urbains,
  • L’amélioration de la qualité d’accueil,
  • L’animation et la promotion.

Concernant l’amélioration des espaces urbains, il s’agit de procéder à l’achèvement du parcours « de la pierre à l’eau », depuis le carrefour Saint-Jacques et la rue de l’Inondation qui amène au port. Du mobilier urbain complémentaire (bancs, corbeilles, toilettes publiques) sera posé. Une aire de camping-cars et de parkings verra le jour et un renforcement de la qualité d’accueil des espaces traversés, y compris le cœur de ville, sera mis en œuvre.

Pour améliorer la qualité d’accueil, les locaux de l’Office de Tourisme seront modernisés, avec pour principal objectif le confort des visiteurs. Un espace multimédia « Grands Sites » sera créé avec un parcours d’interprétation dans le cloître et en ville.

La promotion du site passe par le renforcement et la mutualisation des actions entre le Comité Régional de Tourisme et l’Agence de Développement Touristique. Mais au-delà, il faudra prévoir l’aménagement des salles de l’aile Est du Patus en créant un espace dédié à l’abbatiale Saint-Pierre, espace qui pourrait accueillir également le Centre d’Art Roman et le Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes, le CIRMA.

Les travaux qui découleront de ces programmes seront financés par différents partenaires : l’État, la Commune, l’Europe, (ces opérations s’inscrivent en effet dans un programme européen, (Fonds Européen de Développement Régional), dont la période est actuellement fixée par le plan FEDER 2014-2020), la Région, (4 millions d’€ par an sur 3 ans) et le Département. Sachant, évidemment, que l’achèvement d’une telle entreprise ne pourra aboutir qu’en fonction des capacités financières de tous les partenaires, et s’échelonnera obligatoirement sur plusieurs années.